LES BASES TRADITIONNELLES : RIZ ET GRAINS

EN FRANCAIS

Laver le riz jusqu'à ce qu'il n'y ait plus trop d'amidon (l'eau devient claire). Recouvrir d'eau du double de hauteur de riz et cuire jusqu'à absorption complète. Ne jamais saler le riz, c'est un sacrilège ! car les plats le sont suffisament.

Le meilleur c'est le riz réchauffé de la veille qu'on a laissé dans sa marmite de cuisson; en le réchauffant il faut le laisser attacher sans tourner et il va prendre un peu de couleur. Manger avec du piment. Tout le monde se battra pour le fond délicieusement croustillant !!! 

EN CREOLE

Ou croiras pas moin si mi raconte ce zhistoire là : quand que moi l’étais en métropole, n’avait une voisine zoreille. Un jour l’a invite à nous. Elle faisait l’air gentille. Moin l’aurais pas cru qu’elle aurait essaye empoisonne à nous : le riz, mi dis à ou elle connaissait pas faire cuire ! Elle lavait pas son riz, et direct elle mettait à lu (avec sel !) dans une casserole ec plein d’eau de quoi noyer le riz, et quand l’était cuit, elle perçait* à lu dans une passoire tellement que n’en n’avait de l’eau. Maintenant mi connais que zoreille il fait le riz comme ça même, mais l’est pas bon. Si moi l’avais reste plus longtemps métropole, le bon Dieu il aurait plus reconnu à moin tellement que moi l’aurais maigri sans mon riz.

Nous, nous mette pas d’sel dans le riz, à cause que le carry lui, l’est déjà salé. C’est une habitude lontan. N’a d’monde qui dit le sel i fait colle le riz. Mais l’est pas vrai. En fait, mi crois que c’est pour faire d’zéconomies : le carry l’était bien salé et bien pimenté dans l’temps lontan pour pas qu’on serve trop et comme que le riz l’est moins cher que la viande, alors ou manges plein de riz pour faire passer le sel et le piment du carry.

Le riz la Réunion l’est gluant si ou laves pas. Mi lave sept fois à l’eau froide en tournant avec la main. Ou mettes à la marmite à riz et ou couvres d’eau : ou met’ ot doigt au fond et si le riz i vient zisqu’à la première jointure, il faut l’eau i vient zisqu’à la deuxième jointure. Surtout touche plus ! Faut pas tourne le riz quand qui cuit. A la fin n’a point plus d’eau. C’est le vrai recette riz ça.

Ou peux utiliser grains secs (fais trempe à lu la veille), ou alors grains frais, l’est bien meilleur, mais faut d’temps pour cosser.

► Tout cas, ou fais roussir deux ou trois gros zognons et rajoute zépices pilées dans sel (une demi tête l’ail, gingembre, safran pays, thym). Ou connais pourquoi qu’on mette sel pour piler l’ail  avec le pilon? C’est pour qu’i graine pas partout. Avec le sel i reste dans zot mortier ! Sinon, si n’a d’monde autour de ou, ils risquent prendre une gousse d’ail dans l’œil, mi dis aou !

► Moi mi mette caloupile ou quatre épices mais l’est selon ot goût ; zoreilles ils mettent laurier. Moi l’a passé un bon peu d’zannées en Métropole aussi, alors mi connais.

► Après il faut rajoute les pois et couvre à lu bien d’l’eau et laisse cuire jusqu’à temps que l’est comme une sauce (environ 1 heure si les grains sont secs). A la fin ou crases un peu. Au plus que ou crases au plus que l’est meilleur. Le secret l’est là même.

Ou peux faire à la marmite pression mais mi connais pas comment que li marche, moi l’a peur qui esplose.

Les lentilles n’a point la peine faire tremper. Il cuit en 15 à 20 minutes.

L’habitude créole il consiste à servir d’abord le riz dans l’assiette et ou rajoutes les grains dessus le riz.

Temps de trempage : 24 h.

600 g de grains frais ou secs trempés de la veille ◊ 2 gros oignons ◊ ½ tête d’ail ◊ 1cm de gingembre ◊ 1 pincée de safran ◊

1 branche de thym ◊ 1 feuille de quatre-épices ou de caloupilé.

Quand moi l’étais petite nous l’était pas riche et nous mangeait plus souvent encore le sosso maïs que le riz. Après, quand nous l’était un peu moins pauvre, Momon elle mélangeait le riz ec le maïs. Maintenant, mi aime pu ça, moi l’a trop mangé, l’est rassasiée de ce maïs.

► Mais mi crois elle faisait cuire à la marmite avec l’eau salée. Quand l’i épaissit l’est prêt. Souvent elle faisait cui une sauce tomate avec le l’ail et zognons. N’a d’fois elle faisait griller au feu d’ bois les morceaux de sosso. I arrangeait la bouche.